À propos de Catalina
« Au milieu de l’hiver, j’ai découvert en moi un invincible été » Albert Camus
J’ai eu besoin de prendre le temps de faire une pause et de me poser des questions autrement, pour comprendre des fragments de l’histoire personnelle peu explorés voire même oubliés. J’ai dû changer de perspective.
Partir à la rencontre de mon histoire personnelle
Mon contact avec l’art et l’artisanat a commencé dès mon jeune âge. Fille d’un professeur – chercheur (historien et sociologue) passionné notamment par l’histoire de l’art précolombien, par l’artisanat et par l’art dans son état le plus primaire, j’ai eu mes premières sensations en créant avec lui des œuvres de céramique cuites dans des fours à bois.
Grâce à ma mère, une personne atypique (chercheur, chimiste, sociologue et consultante en développement durable et éducation) j’ai découvert le monde sous un regard scientifique. Très curieuse par nature et avec un caractère et style propres, à son héritage j’attribue mon goût éclectique. À elle je dois l’attrait prononcé que j’ai pour les gemmes de toutes sortes. Enfant elle m’a aussi soutenu en me faisant suivre des cours d’art, notamment de peinture.
C’est plus tard, entre 8 et 10 ans que j’ai été au contact de la joaillerie grâce au père d’une amie, italien, orfèvre de profession.
Pendant mon enfance l’art sous différentes formes a rythmé ma vie. Puis, à l’adolescence j’avais du mal à trouver une manière d’exprimer ma différence et donc de m’accepter. Je me suis efforcée d’être comme « tout le monde » pour passer inaperçue au point de m’oublier.
Après des études de droit à la Sorbonne, une carrière dans le secteur légal et plusieurs remises en question qui ressurgissaient sporadiquement comme des étincelles, j’ai décidé de faire la paix avec moi-même, m’intéresser à mon histoire personnelle et de relier à mon héritage immatériel, familial, que j’avais longtemps mis de côté.
Alegra inato, deux mots en communion qui veulent transmettre la joie innée de créer
Partir à la rencontre du passé n’est pas bien vu dans une société qui a un regard insistant et pressé vers le futur. Cependant je suis convaincue que le mal-être de notre société pourrait fortement et positivement être impacté si nous nous rapprochions de notre joie et de notre créativité, dans leur état le plus pur.
À mon sens, la création fait partie de la nécessité de tout être humain, c’est elle qui nous permet de sentir que nous sommes vivants et que nous avons quelque chose à apporter au monde.
Elle nous relie à nos débuts, à notre innocence et à notre passé sous un regard positif, une naïveté pure peu influencée par les autres, par la société. Elle est avant tout ce que nous voulons partager avec les autres, elle nous lie aux autres.
Alegra inato est un moyen d’expression, c’est une invitation à vous relier à votre passé sous l’angle de la joie, innée.
Alegra inato veut laisser une trace, participer activement à la construction d’un monde meilleur. Reprenant le compromis familial que mes parents avaient avec l’éducation et la société, Alegra inato souhaite être une marque qui s’engage pour le leadership féminin et l’éducation, notamment des nouvelles générations. Dans ce sens, nous avons comme projet de créer des partenariats étroits avec différents acteurs de l’éducation. C’est ainsi que nous en avons créé un avec les indigènes Aruhacas de la Sierra Nevada de Santa Marta en Colombie qui réalisent des lacets avec de la laine ou du fique (fibre naturelle) avec des teintures naturelles que nous utilisons dans nos pochettes et qui ont comme projet de créer une école pour préserver le savoir-faire et les traditions culturelles de ce peuple amérindien menacé.